Mais au-delà de ce constat, comment ces changements se matérialisent-ils dans un domaine d’affaires donné? Quelles sont les conséquences attendues de la révolution numérique pour les activités d’une entreprise ou d’une organisation?
Voilà certaines des interrogations auxquelles Jonathan Nicolas, stratège numérique et fondateur de la firme GLO, est quotidiennement confronté dans le cadre de sa pratique en publicité. « C’est un métier qui ne s’exerce plus de la même manière qu’il y a dix, vingt ou trente ans, et ce pour le meilleur et pour le pire, constate d’emblée l’expert. C’est un contexte qui est difficile pour les entreprises, les entrepreneurs ou les gestionnaires, car la technologie en marketing évolue très rapidement et le comportement des consommateurs évolue tout aussi rapidement. On assiste véritablement à un changement à deux facettes auquel les gens doivent aujourd’hui s’adapter. »
Quelles sont les conséquences d’un tel constat pour celles et ceux qui œuvrent dans le domaine de la communication, ou qui souhaitent demain y faire carrière? Un changement complet de paradigme, prévient Jonathan Nicolas! « Le coffre à outils change. Les outils que nous utilisons deviennent de plus en plus précis, mais il y a un revers à la chose : il est aussi de plus en plus facile de s’y perdre. Car il y a aussi un phénomène que l’on ne doit pas négliger dans notre domaine, c’est celui de la démocratisation des outils et des pratiques en marketing et en communication numériques. Auparavant, le haut du pavé était occupé par les grandes entreprises qui pouvaient déployer des campagnes d’envergure nationale avec d’importants budgets. Aujourd’hui, de très petites organisations, voire même des startups, peuvent facilement remettre en question la prédominance de ces grandes entreprises en étant à la fois plus agiles et plus à l’affût des développements technologiques et des nouvelles tendances qui se pointent dans le marché. »
Les spécialistes en publicité et en communication du XXIe siècle seraient-ils devenus, par ricochet, des experts de la jonglerie, tant les variables essentielles à la réalisation d’une campagne sont nombreuses? L’analogie peut faire sourire, mais elle n’est pas loin de la vérité! « Les différentes actions que l’on peut poser sont multiples et beaucoup plus précises. De plus, on est en voie de passer d’un modèle communicationnel moins axé sur la fréquence des messages, mais davantage sur la pertinence de ces derniers. Entre autres choses, la multiplication des canaux par lesquels on peut les faire transiter fait en sorte qu’il y a aujourd’hui beaucoup plus d’actions à prévoir et de contenu à produire. Une autre conséquence à ne pas négliger : la présence de nombreuses parties prenantes, compte tenu des points de contact qui peuvent exister entre l’entreprise et son client. Tout change, de la manière de planifier à la manière d’exécuter, en passant par les relations à établir avec les partenaires, et jusqu’aux métriques que l’on met de l’avant afin de s’assurer de la réussite du projet », précise Jonathan Nicolas.
Brosser un portait précis et réaliste de la publicité à l’aube de la décennie 2020, comprendre le langage requis et les outils essentiels à ce nouveau paradigme : tels sont certains des objectifs que poursuivra Jonathan Nicolas lors de ses interventions dans le programme L’essentiel en communication marketing donné à l’École des dirigeants de HEC Montréal, en janvier et février prochains. L’évolution du domaine de la publicité vous intéresse ou, au contraire, elle soulève bien des interrogations? En compagnie du professeur Pierre Balloffet et de six autres spécialistes bien branchés du domaine, laissez Jonathan Nicolas vous guider dans votre évolution à ce chapitre!